vendredi 26 mars 2010

Divorce à l'amiable entre Hermès et Wally sur le projet WHY

Hermès et le chantier naval italien Wally ont stoppé leur collaboration dans le lancement d'un yacht super luxe.


Six mois après avoir dévoilé en grande pompe à Ancône (Italie) la maquette grandeur nature d'un yacht de grand luxe imaginé en commun, Hermès et Wally ont divorcé à l'amiable.


La maison française et le chantier naval italien avait créé mi-2008 une société commune pour travailler sur un nouveau concept de bateau haut-de-gamme baptisé « Why ».  Long de 58 mètres pour 38 mètres de large, soit 3 fois plus que pour un yacht traditionnel de cette longueur, ce géant des mers doit être équipé d'une piscine, d'un spa, avec les dernières technologies en matière d'écologie. Prix de vente autour de 100 millions d'euros.


Hermes Wally


Hermès a finalement jeté l'éponge et a laissé l'intégralité du projet entre les mains de Wally. « Il est entré dans une nouvelle phase dans laquelle nous n'avons aucune compétence, indique François Taverne, le président d'Hermès Intérieur Design. Or il y a des décisions à prendre au quotidien sur des montants significatifs. Il faut donc être très réactif. Un partenariat à 50-50 ne facilitait pas le bon déroulement des choses. Nous savions dès le départ que la question de la construction allait se poser un jour ou l'autre. Hermès n'est pas un constructeur de bateau. »


La réalisation du « Why », qui ne sera lancée que s'il y a une commande, nécessite 300 emplois pendant trois ans. « Il n'est pas évident d'engager des investissements supplémentaires dans un domaine qui n'est pas le sien, reconnaît-on chez Wally. Le marché des yachts est très conservateur, il nous a fallu quinze ans pour imposer notre premier voilier, dont le design est aujourd'hui copié partout. » Pour autant, les ponts ne sont pas rompus. Si un client souhaite faire appel à Hermès pour l'aménagement intérieur, la maison le fera.


Pour l'heure, le chantier italien poursuit seul l'aventure. Il a présenté au Salon d'Abu Dhabi en février une version plus petite du « Why » (37 mètres sur 24) pour 40 millions d'euros. Ce qui lui donne plus de chance de trouver un acquéreur en pleine crise. Hermès, de son côté, doit percevoir un intéressement jusqu'en 2020 sur la vente du yacht, en rétribution de son apport au concept et de l'argent mis au pot.

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