mardi 21 septembre 2010

Route du Rhum : Mise à l'eau de Foncia

route du Rhum - FonciaCe lundi 20 septembre 2010 à 15h33, FONCIA le nouveau 60 pieds Imoca de Michel Desjoyeaux a été mis à l’eau à Port-La-Forêt. Ce plan VPLP/Verdier de dernière génération, dont la conception a été lancée en janvier dernier, a été construit et assemblé en un temps record (6 mois). Il reste désormais 40 jours à Michel et son équipe pour prendre en main ce monocoque original avant le départ de la Route du Rhum le 31 octobre prochain.


Le FONCIA dernier du nom ne passe pas inaperçu. Ce lundi à Port-La-Forêt, en présence de 200 personnes, il a touché l’eau et passé avec succès le test du retournement à 180°. « On va enfin pouvoir aller naviguer ! » : Michel Desjoyeaux est à la fois ravi et impatient de découvrir ses 18,28 mètres de carbone sous voile. Cette mise à l’eau marque la fin d’un long et passionnant chapitre et constitue une libération pour toutes les personnes qui se sont investies sans compter dans la naissance de cette machine de course. Depuis mi-juillet, l’équipe technique travaillait dur pour tenir la feuille de route. Au final, le terme ne sera repoussé que de 15 jours. FONCIA a été construit en l’espace de 6 mois, soit deux de moins que le précédent monocoque avec lequel Michel avait remporté le Vendée Globe. « En fait, nous avons tout mené de front en même temps, conception et construction. Mais c’était le défi d’origine .Nous avions planté le décor d’entrée de jeu » précise Michel qui, comme de coutume, s’est impliqué dans le processus de A à Z.


Foncia Mise a l eau


Après Safran, Groupe Bel, PRB et Virbac-Paprec 3, FONCIA est le 5ème monocoque né sur les planches à dessin du cabinet VPLP et de l’architecte Guillaume Verdier. Il se démarque cependant de ses cousins à plusieurs titres. Le double bouchain latéral (dont le bouchain supérieur très marqué) et le pont en aile de mouette forment la signature visible du nouveau FONCIA. Ces attributs (parmi d’autres) sont nés de l’exploitation des nouvelles contraintes de jauge imposées par la classe Imoca. Ces dernières qui limitent la hauteur du mât à 29 mètres et donc la surface de voile disponible pour tracter le bateau, imposent, du coup, de faire plus léger. « L’objectif était de diminuer et d’abaisser les poids. Mais, nous ne sommes pas allés à fond dans la légèreté pour garder de la fiabilité, précise Michel. Sur la structure, on a de la marge. Les formes de coque nous permettent en effet de faire plus solide sans être plus lourd. On a gagné dans d’autres parties comme la bôme, par exemple, qui est 50% plus légère que celle de FONCIA 1 ».


L’organisation du plan de pont est calquée sur celle de l’ancien monocoque à ceci près que le cockpit est plus étroit de 70 cm d’où un espace de manœuvres plus confiné, pour plus de confort et d’ergonomie. La circulation des cordages a encore été optimisée avec le passage des lignes d’enroulement des voiles d’avant sous le pont. Au chapitre des évolutions, on trouve également des dérives très inclinées vers l’intérieur qui permettront de sustenter légèrement le bateau, comme des foils, mais sans les inconvénients des dérives courbes. Enfin et très important, les safrans suspendus sont interchangeables très rapidement. Le système, symétrique, permet de retirer et de changer un safran défectueux en l’espace de 10 minutes. Côté sécurité, une trappe de sortie dans le fond du bateau (quasiment invisible à l’œil nu) et une cloison étanche supplémentaire ont été ajoutées. A défaut d’être révolutionnaire, FONCIA est le résultat d’une somme de petites évolutions qu’il s’agit dès maintenant d’expérimenter en mer.


Crédits Photos : © Yvan Zedda / Team FONCIA

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